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"Il ne faut pas juger les gens sur leurs fréquentations. Juda avait des amis irréprochables." VERLAINE*

mercredi 9 mai 2012

Un coup de foudre au coeur.

L'expression peut être considérée comme amusante par son détournement, ou stupide. Quoi qu'il en soit, elle représente pleinement ce que j'ai ressenti pour cette bande dessinée, il y a maintenant sept heures (comme le temps passe vite en une journée !). Mais laissez-moi vous raconter.



Comme tous les mercredis après-midi, entre deux cours, je consacre une heure à la BD dans la bibliothèque de mon lycée. Il est rare que je ne trouve pas mon bonheur, car mon manque de culture en ce domaine m'entraîne dans une soif insatiable de découverte. Cette bande-dessinée, j'en avais entendu parler (à croire que j'entend parler de tout, ma parole) avec moult compliments, notamment de la fameuse Pénélope Bagieu aux goûts depuis longtemps classés comme "à suivre" dans mon cerveau. Polina, l'histoire en noir et blanc d'une danseuse, de 6 à 26 ans environ - son parcours, son histoire, son talent.

Ce qui m'a captivé chez Polina, c'est l'identification qui est possible avec elle. Pourtant son destin est on ne peut plus atypique, et puis c'est une fiction. Mais je me suis retrouvée dans les difficultés qu'elle éprouve (et qui m'ont rappelée celles de mes amies danseuses, véritables héroïnes à mes yeux), dans ses choix artistiques avec le problème de la fidélité au professeur de qui on a tant appris confrontée à la volonté de découvrir, à l'influence de ceux qui veulent vous entraîner avec eux pour être rassurés. Dans la jalousie et la malchance, lorsque Polina, blessée à la cheville, se voit remplacée dans un duo magnifique avec son petit ami.

Parce que Polina c'est aussi l'histoire d'une jeune fille puis jeune femme, avec les joies de l'adolescence, la vie en couple, les déceptions. Mais c'est enfin et avant tout un très très beau livre sur la danse classique et contemporaine, sur le but de celle-ci, sur la difficulté de son enseignement, sur les rivalités entre maîtres qui se retrouve en musique, en théâtre et peut-être même aussi en entreprise. La danse elle-même y est dessinée de façon légère, précise et envoûtante. On les voit danser, tout simplement.

Je suis restée captivée. A regret j'ai dû laisser l'histoire de côté, mais une heure plus tard j'étais revenue dans les rayons afin de finir cette bande dessinée formidable. Je vais désormais me tenir au courant de Bastien Vivès, et lire ses oeuvres précédentes. Merci à lui, en tout cas, pour ce moment si agréable. 



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