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"Il ne faut pas juger les gens sur leurs fréquentations. Juda avait des amis irréprochables." VERLAINE*

dimanche 31 mars 2013

Mulholland Drive - David Lynch




Il y a pas mal de raisons pour lesquelles je ne devrai pas écrire sur ce film, du moins pas maintenant. En effet je viens à l'instant de le finir et j'ai bien compris que je n'avais presque jamais un avis intéressant à brûle pourpoint (j'adore cette expression complètement démodée). Ensuite, ce film a un peu plus de dix ans et il n'existe pas de possibilité de le voir au cinéma (comme j'aurais aimé !). Enfin, à cet instant précis où j'écris, je ne sais presque rien de Lynch, je n'ai vu aucune autre de ses réalisations (si ! Elephant Man j'avais 7 ans...), bref : tout est réuni pour que je dise d'énormes conneries. Mais tant pis.


Pourquoi est-ce que ce film m'a à ce point secouée ? Le mot serait plutôt mélangée ou retournée tiens oui, retournée. Je vais juste jeter comme ça mes idées, puisque j'ai pris le parti d'écrire alors que mon esprit n'a rien rangé du tout.


- Narration floutée, brusquée plus que ce que j'avais même pu lire jusqu'à aujourd'hui, genre Alain Resnais peut aller se rhabiller. C'est à dire que la temporalité, au bout des trois quarts du film, est retournée presque comme on retourne un gant, les noms sont alors mélangés et on doit faire un effort colossal pour comprendre et les indices recueillis tout au long du film parsèment cette seconde partie comme autant de faux amis, éclairant et brouillant à la fois les pistes.

- Naomi Watts est plus qu'excellente, elle est parfaite. Elle incarne différents rôles ou du moins différentes personnalités avec des noms différents. Et elle les incarne oui, tous si véritablement, qu'on hésite parfois à la reconnaître mais c'est bien elle - encore une fois brouiller les pistes, mais sans une telle actrice ça aurait été impossible.
(il est entendu que l'autre premier rôle, Laura E. Harring est également extraordinaire mais elle m'a moins marquée, puisque finalement elle interprète la même personnalité tout du long)

- Tout ce que j'aime est là, tout ce que j'attend du cinéma, tout ce que je veux faire comme cinéma est là : l'image est soignée, l'esthétique est toujours présente (rien que par ces deux actrices incroyablement sensuelles). La recherche d'une nouvelle narration, comme je viens de l'expliquer. Mais un vrai brouillage, pas une simple inversion ou puzzle qui se recolle à la fin, rien de tout ça et pourtant le spectateur ne décroche jamais, c'est là que Lynch est très fort !

- Mieux que tout, ce qui fait que c'est définitivement réussi : l'humour. On rit parfois, de temps en temps et certains accents Alleniens se font ressentir. Alors voilà, je suis sûre qu'il est en streaming quelque part (il est sur youtube mais en français, niark), à la bibliothèque du coin que sais-je ? Courrez le voir et moi je vais trouver un boulot pour me payer plein, plein, plein d'autres DVD (parce que les révélations ça me manquait)


vendredi 29 mars 2013

La Peur de l'Av...









Thème récurrent voire obsédant, vinyle rayé dont le diamant ne veut plus faire le tour.
Il s'agit d'attendre la déshydratation totale, et alors nos yeux asséchés peuvent se fermer.
On voit en rêve tant de monde, tant d'imbéciles qui nous aiment pour
Rien. Peut-être est-ce ainsi qu'on pourrait nous aimer, pour si peu :
Un oiseau un building la pluie et le mot qu'il faut.

Passer de quinze à dix mots, sans dire de conneries
Ce n'est pas facile, c'est pour cette raison que
J'abandonne cet exercice futile
Sur une rime
pauvre.


mardi 26 mars 2013

Un vieux, la mort, une gare je sais pas.


Je ne sais pas ce qu'il y a de plus cool que d'avoir le temps de (mal) dessiner à nouveau. Ecrire aussi. Lire. Retourner au cinéma bientôt il y a le nouveau Almodovar je peux pas rater ça. Y a aussi tout pleins de DVD sur mon bureau là, le genre de classiques qu'il faut absolument que je voie ou alors je n'ai pas le droit de parler de cinéma. Y a Joann Sfar qui sort un roman, ça parle de vampire et de psychanalyse. Je crois que je vais le lire, quitte à le descendre ensuite ici. 

J'ai tourné pendant les vacances mon premier vrai de vrai petit court métrage. Et vous savez quoi ? Je veux jamais arrêter ce genre de projets. Il y a trop de choses merveilleuses, et parmi elles le fait de travailler en équipe presque tout contrôler. Y aussi le fait de pas être tout seul c'est sûr. On a la reconnaissance immédiate, c'est ce dont je parlais l'année dernière ici même. Etre devant la caméra n'a même plus été un problème parce que c'était mon truc (truc oui bon). Je savais tout ce que je voulais, au plan près et j'étais entouré de ceux qui étaient le plus à même de comprendre comment mon cerveau fonctionne. 

Dès qu'il est prêt je l'envoie à tout pleins de gens et puis je le mets ici. J'ai pleins d'autres idées, de plus en plus difficiles à mettre en place mais... j'y arriverai ! En attendant, ô vous mes dix (dis donc, vous augmentez !) lecteurs réguliers, je vous dédicace ce petit truc (encore !) que j'ai gribouillé en écoutant ça : 




(oh et si vous trouvez le rapport, signalez-le moi parce que mon ça me joue des tours)


lundi 18 mars 2013

Baudelaire, compagnon de nuit.


Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

--

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;


Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.


Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !


Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !


Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.


Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : " Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "

vendredi 1 mars 2013

Les révélations, le retour.

Duras, Lol V. Stein 

Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être

Antonioni, Blow up

Moore, Bowling for Colombine

Daniel Darc, La taille de mon Ame


Et d'autres encore. Y a pas à dire, c'est fort ! C'est presque trop... et moi alors, c'est quand que je fais un truc bordel, un TRUC (mot fourtout que je hais) ?!