tag:blogger.com,1999:blog-81664655970982256762024-03-04T22:13:33.486-08:00ROMANE G.Gainsbourg, Sfar, Baudelaire, Séchan, Beauvoir, Gabin et autres amis imaginaires.Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.comBlogger86125tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-31947521333272807982013-10-13T13:39:00.000-07:002013-10-13T13:39:01.931-07:00Twin Peaks (film), David Lynch - impressions sorties tout droit des entrailles.<div style="text-align: justify;">
J'écris ici parce qu'hier soir, pour la deuxième fois de ma vie, j'ai été en colère contre le cinéma. Mais pour la première fois j'étais en colère et fascinée. Eh oui, j'ai vu <i>Twin Peaks</i>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le film, pas la série (que je commence dès ce soir). Ca change tout parce que le film est beaucoup plus dense, à ce qu'on m'a dit, que la série. J'espère bien. La seule fois où je m'étais sentie aussi oppressée c'était pour le dernier Audiard, <i>De rouille et d'os</i>. Un film bien, en tout cas marquant pour ma part puisqu'il m'arrive d'y repenser et rarement de façon péjorative. Mais je me rappelle surtout de ce moment où, coincée sur mon siège, je m'étais mise en chialer quand le gosse se retrouve piégé sous la glace. La scène était construite très classiquement, avec des plans rapides, terrifiants, "claustrophobants"; une scène longue, plus longue que le temps du récit histoire de te faire bien paniquer. Classique. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Eh ben Twin Peaks c'est un peu cette sensation de suspense horrible pendant deux heures. Pas le suspense des films d'action, celui durant lequel on ne doute pas que le héros va s'en sortir (et les rares fois où il ne s'en sort pas c'est un tel choc... RIP Dumbledore). Ici c'est plutôt qu'on ne doute pas que ça va aller de pire en pire. </div>
<div style="text-align: justify;">
C'est la descente aux enfers progressive - d'une très belle façon bien sûr (c'est Lynch quoi). On s'enfonce progressivement dans les limbes de son univers fou, terrible. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Vous voyez, j'en parle comme si ce film était génial. Parce qu'il est génial bien sûr ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors pourquoi j'ai voulu me sauver en courant ? Pourquoi j'ai pleuré, paniquée, une fois le film terminé ? Pourquoi j'en ai voulu à Lynch, lui parlant entre mes sanglots dans un délire proche de celui du personnage principal ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On y arrive : ce film m'a si profondément touchée, m'a si profondément parlé qu'il m'a fait peur. C'est une réaction classique quand on va chez le psy et qu'il vous dit quelque chose de vrai sur vous que vous n'aviez absolument pas envie d'entendre. A ce moment là vous vous débattez, vous mettez en colère, pleurez. Et puis vous réfléchissez et putain, merde, c'est vrai. C'est vrai et c'est pas si grave. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et ben voilà, ce film là c'était ça. Et c'était terrible de s'identifier autant à Laura Palmer, pleurnicharde paumée qui prononce uniquement des phrases philosophico-tragiques. Et qui, accessoirement, se fait tuer par son père.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'étais en colère aussi parce que ce qu'il avait fait là, c'est ce que je croyais vouloir faire. Et je me suis rendue compte que je n'avais pas envie de ça. Pas envie de faire ça aux gens. Et j'ai cru que ça signifiait la fin de mon envie de cinéma. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En fait, non. Je sais juste que pour l'instant, je n'irai pas aussi loin que lui ou en tout cas pas de la même façon et c'est tant mieux. Je sais juste que je suis toujours du côté de Sfar : raconter des histoires, si possible qui veulent dire quelque chose. Je sais que je suis toujours du côté d'Astier aussi. Bref. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je crois que je suis toujours en colère contre Lynch, je lui en veux de toujours faire ça, d'avoir fait ça; d'avoir en lui cet univers si étrange, fascinant et effrayant. Je lui en veux de m'imposer (alors que c'est moi qui me l'impose) ses délires. Je préférais Tim Burton, c'était plus facile. Et j'avais préféré <i>Saylor et Lula,</i> et <i>Mulholland Drive</i>. Mais je lui suis aussi reconnaissante parce qu'il fait des choses si belles aussi parfois. Même dans <i>Twin Peaks</i>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'était très étrange, en dix jours, de finir la série <i>Soprano</i>, de voir <i>La Reine Margot</i>, de voir <i>Twin Peaks</i>. Ca symbolise peut-être les trois pôles me tiraillant ces derniers temps. Et en même temps lire du Malraux. Et avoir tout ça mélangés en même temps et réussir à dormir, je vous le dis, c'est un miracle. </div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-16561397524220653942013-08-11T14:11:00.001-07:002013-08-17T16:45:47.851-07:00Les vieux.Vieillir, on se dit tous que ça nous arrivera pas. Je doute que mon grand-père s'était imaginé qu'il finirait ainsi, à ne plus pouvoir se mouvoir sans avoir mal, à ne plus pouvoir se pencher. Moi j'avais toujours pensé que ces grands-parents là mourraient en voyage, parce que c'était ainsi qu'ils étaient depuis la retraite : aux quatre coins du monde sans arrêt, à bouger toujours, toujours occupés, toujours la forme. Pas toujours.<br />
<br />
Maintenant la vieille est en maison comme on dit, elle ne dit plus un mot et elle marche de long en large dans le couloir je la vois demain me reconnaîtra-t-elle ? Chez le vieux, il y a désormais sa photo à elle, sur la table basse devant la télé. C'est une photo de quand elle parlait encore, c'est au Vietnam. Et devant, le vieux a mit une petite horloge.<br />
<br />
Une petite horloge en plastique rose qui égrenne les minutes que je vois passer lentement quand je vais le voir. Cette horloge, placée juste devant la photo, c'est comme un clin d'oeil assassin (du temps, de la mort qui tarde à venir, de ma jeunesse à moi qui vient le moins possible ?) que le vieux a mis tout exprès. C'est l'humour jusqu'au bout, c'est bien l'humour de notre famille ça.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/M-nyLvIuHDU?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-41770128698696174082013-07-29T10:11:00.000-07:002013-07-29T10:11:02.385-07:00D'un projet à l'autre et sans satisfaction.<div style="text-align: justify;">
Alors bon, voilà, Sciences Po c'est bon. Je me rappelle ma façon de penser à cette école il y a deux ans, un an et il y a quelques mois encore. Ce sentiment de découragement parfois éloigné par des pointes d'orgueil et souvent par cette détermination féroce, un peu folle. Enfin il y a eu la satisfaction d'avoir réussi, c'est vrai après tout ce temps ça faisait du bien. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et tout recommence. J'ai un nouveau concours à préparer. C'est dans deux ans. Et j'ai l'impression d'être de nouveau en seconde quand je glanais des informations sur Sciences Po et le concours, quand c'était quelque chose de si éloigné que ça ressemblait à un rêve, inatteignable. Quand le concours, avec ses épreuves et son pourcentage d'admission, m'apparaissait comme un monstre, le Cerbère de la réussite. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai deux ans pour apprendre à savoir écrire sur le cinéma. A savoir le comprendre, l'apprécier, le <i>faire.</i> Il ne s'agira plus d'écrire trois lignes ici sur le dernier film que j'ai vu. Analyser l'image, le son, le scénario, comprendre l'oeuvre dans son ensemble, ne pas dire de conneries et si j'en dis, les défendre jusqu'au bout. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette dernière capacité, on peut compter sur Sciences Po pour me l'apprendre. </div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-16540770175083883532013-07-10T05:16:00.000-07:002013-07-10T05:16:21.003-07:00Au bonheur de lire<div style="text-align: justify;">
" </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pas de la même trempe que ce tas de larbins foireux ! Telle était ma conclusion au sortir d'un accrochage sérieux avec l'un des chefs. Et surenchérissant dans mon langage, j'ajoutais mentalement : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Bande de sales pouilleux que vous êtes tous, vous ne vous doutez pas de quoi je suis capable. Attendez seulement que l'occasion me soit donnée de prouver ce que je vaux en réalité et ce jour-là, chef ou pas, je vous ferai avaler mon foutre si ça me chante ! Il y a belle lurette que j'ai bifurqué sur la voie de garage presque sans m'en apercevoir moi-même. Sur ce, bon voyage, et ne m'en veuillez pas de vous quitter si tôt, mais j'ai un rendez-vous de la plus haute importance à la septième borne astrale avec un dénommé Schopenhauer le Misogyne, un nouveau pote à moi qui aurait tendance à se payer la gueule du monde avec ce grain d'humour impénétrable que j'apprécie tant. </div>
<div style="text-align: justify;">
Bonsoir. "</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
"</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
Louis Calaferte, <i>Septentrion</i></div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-16855529677107530552013-06-23T09:45:00.000-07:002013-06-23T09:45:35.813-07:00Tout le monde la nuit qui pleure et Renaud qui se meurt.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/CR2G1ZT3RLs?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-64499328651460624062013-06-09T13:36:00.001-07:002013-06-11T06:28:18.712-07:00Maux de tête et rencontres imaginaires.<i>Il n'y aura pas mon nom sur cette liste, non. Peut-être aussi qu'il n'y aura jamais mon nom au bas d'une affiche et au début d'un générique. Peut-être que je ne ferai pas ça, peut-être que je ne ferai rien de ma vie, du moins ce rien tel que je le conçois aujourd'hui. </i><br />
<br />
<i>Mais mon nom est déjà à la fin d'un petit "clip" qui sera bientôt en ligne les amis, très bientôt ! J'ai eu un aperçu du site ce week-end et c'est vraiment sympa, j'espère que ça va marcher. </i><br />
<i><br /></i>
<i>J'écris plus trop ici parce que j'ai pas le temps, parce que je suis dans un mood tendance je-raconte-ma-vie-en-mode-14-piges donc bon, je tente de calmer mes mauvaises ardeurs. Mais je voulais quand même laisser un petit mot ce soir. </i><br />
<i><br /></i>
<i>Et même du coup tiens, je me dis que je vais vous mettre ça : la suite des aventures avortées de mon héroïne avortée, avec des héros très grands que j'aime beaucoup dedans. Bisous ! </i><br />
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Milan Kundera n'est pas mort. Pourtant
c'est bien lui qui se trouve devant Marie, à cet instant même.
Après tout, quelle loi pour les rêves (même les rêves
d'apprentissage) impose que le maître soit mort ? Marie cherche
bien, elle ne trouve pas.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Milan Kundera fume une cigarette
blanche, sans marque. Il est au soleil et sourit. Marie n'ose pas
trop lui parler. Quelqu'un de vivant dans le monde réel est beaucoup
plus intimidant en rêve...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Milan Kundera finit par se tourner vers
la jeune fille. Il ne sourit plus et pointe un doigt accusateur, chez
lui c'est tout un symbole. Marie se sent aussitôt prise en faute,
alors elle parle très vite.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Je voulais votre avis sur la
musique, j'en ai besoin pour comprendre... mais je peux partir, si
vous le souhaitez.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Mon avis sur la musique...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Dans le roman. La musique dans le
roman.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Kundera se remet à sourire. Il lui
désigne l'un des fauteuils de rotin dormant à l'ombre d'un olivier,
lui sert une orangeade puis s'assoit en face d'elle, la fixant droit
dans les yeux. Il la scrute ainsi pendant un long moment et elle
n'ose pas parler, elle n'ose même pas le contempler en retour. Marie
a perdu beaucoup d'assurance depuis sa rencontre avec Matisse. La
suite de sa nuit n'avait pas été de tout repos et entre
courses-poursuites dans les couloirs de Beaubourg et fantasmagories
teintées de bleu-nuit, elle n'est déjà plus vraiment la même qu'à
son assoupissement.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le romancier prend enfin une feuille,
un crayon à papier taillé finement, et commence à tracer non pas
des mots mais des schémas. Trois schémas faits de cases, de flèches
précises et légendées. Marie est un peu rassurée, elle aime bien les choses carrées, organisées. Elle suit avide le mouvement
de la mine sur le papier grisé par l'ombre en buvant de petites
gorgées d'orangeade. Elle sent renaître en elle le désir de
comprendre, elle sent l'impatience finir par se dresser avide, prête
à tout gâcher.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Alors ? Finit-elle par lâcher et
elle s'en veut aussitôt. Mais l'homme est indulgent, la musique et
le roman c'est son sujet préféré.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Regarde.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il lui tend la feuille.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Tu vois ? Beethoven, moi musique, moi
écrit. Pareil. La structure, c'est là le point commun. La structure
! On compose un roman comme on compose une symphonie et chaque phrase
est une note, chaque chapitre est une phrase musicale. Certains mots
parcourent mes récits comme un thème musical : légèreté, kitsch,
machisme...C'est aussi simple et complexe que
cela.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quelqu'un éclata de rire derrière
Marie. Elle se retourna brusquement. Un être grand, frêle et
moustachu se tenait appuyé sur une canne. Il semblait à la fois
extrêmement fragile et hautain. Marcel Proust s'avança doucement
sous l'olivier et prit un fauteuil sans permission. Kundera sourit
toujours avec indulgence, Marie se sent/se sentit outragée (et voilà
que son rêve mélange présent et passé, sou cerveau doit décider
qui se meut à quel temps : elle au présent, Proust au passé).
Marcel sentait l'extrême droite de l'<i>Action Française </i>et
l'intelligence fine du grand auteur qu'il fut. Il prit un verre
d'orangeade et s'installa confortablement.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- La
musique dans le roman n'est pas une question de structure.
D'ailleurs je trouve ce sujet ridicule. Musique et roman n'ont
absolument rien à voir.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Pourquoi, dans
ce cas, avoir décrit une sonate imaginaire ? Demande doucement
Milan Kundera.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- C'est
différent. La sonate de Verneuil possède un but purement
expérimental, de même que la madeleine. Je cherchais à décrire
ce qu'un homme peut ressentir à l'écoute de la musique. Swann
ressent d'ailleurs bien plus lorsque résonne cette petite phrase
musicale, son amour est bien plus fort et durable que celui qu'il
ressent pour Odette de Crécy.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Mais monsieur,
intervient timidement Marie, au final on arrive au même résultat :
le roman se retrouve mêlé à la musique, il décrit et vit la
musique.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Peut-être, si
tu veux. Mais je crois que ce n'est pas forcément ce que je
voulais. C'est l'humain qui m'a intéressé. Or l'humain sans
madeleine, sans enfance, sans amour et sans musique, ça n'a plus
rien d'humain. Alors il a fallu que j'introduise la musique, de la
même façon qu'il a fallu que j'introduise et analyse tout le
reste.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Marie trouve cela
très décevant de la part de l'un de ses auteurs favoris. Elle sait
qu'elle n'apprécie pas beaucoup Marcel Proust tel qu'il lui apparaît
mais elle aurait souhaité qu'il ne fut pas si froid avec son oeuvre.
Alors elle a envie de se venger et lui expulse quelque chose à la
figure, qu'elle espère aussi vexant que si elle avait osé lui jeter
son verre de jus sucré au visage.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Vous aimiez la
musique pourtant, vous aviez plein d'amis musiciens.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Proust n'eut pas le
temps de se justifier (il avait effectivement l'air agacé) qu'un
ricanement s'éleva à nouveau, cette fois au dessus de Marie.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pourquoi Boris Vian
se tenait-il soudain là, perché sur une branche fine d'olivier, un
verre de scotch à la main ? Que faisait-il ici ? Marie l'ignore, et
elle hésite entre l'enchantement d'une telle rencontre et
l'agacement de son caractère impromptu. Vian entre Kundera et Proust
? Quel rapport ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- La musique,
répondit-il de son ton agressif et sarcastique. La musique dans le
roman, qu'est-ce que tu crois ? C'est moi qui l'incarne le mieux.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les deux vieux
s'esclaffent ou plutôt Kundera s'esclaffe, Proust s'esclaffa. Mais
Vian ne se démonta pas et s'alluma un petit cigare (cela sentait les
caves de Saint-Germain). Son visage était lisse, pâle, à la fois
provocateur et timide, mais il savait ce qu'il valait.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- La musique est
aphrodisiaque. Elle participe à la sensualité violente de <i>J'irai
cracher sur vos tombes</i>, et...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Encore <i>J'irai
cracher sur vos tombes</i> ! S'amuse Kundera. Vous pourriez être
fier d'un autre roman, quand on sait que son adaptation
cinématographique (sa mise en image et en <i>musique</i>, donc)
vous a tué.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Très drôle,
répondit agacé le musicien. Parlons d'un autre alors. <i>L'écume
des jours.</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i>- Chloé</i>,
Duke Ellington, murmure Marie.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Vian lui tendit la
main d'un air appréciateur, défiant les autres du regard.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Voilà, merci
! Je savais que je devais venir. <i>Chloé </i>est un véritable et
magnifique morceau de jazz et il donne tout le ton du roman. Il
annonce le bonheur des héros et leur tragédie. Il résonne à
chaque moment important du récit. Mes romans sont bien plus
musicaux que les vôtres parce que la musique est en filigrane, elle
se glisse dans l'inconscient du lecteur comme le décor, comme le
physique des personnages. Et comme ces deux derniers éléments elle
est indispensable à la vie de mes histoires.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Silence. Proust
s'était aussi alumé du tabac, une pipe étroite et gravée. Marie
les regarde, ses trois maîtres-auteurs, ces trois hommes qu'elle
aime et craint et déteste un peu aussi pour ce qu'ils ont pu être
ou ce qu'ils sont. Tout trois fument et la fumée grise de Kundera,
la fumée blanche de Proust et celle, bleutée, de Vian se mêlent
pour ne plus former qu'une pensée à la fois confuse et très nette.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Soudain Proust et
Vian entendirent, Kundera et Marie entendent une lointaine
cacophonie, comme un brouaha produit par un vieux microphone. Ce son
étrange se rapproche, se rapprocha et Marie entend un cri venant du
ciel.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
- Excuse me but
I was the first to really introduce music in roman... <i>On the road</i>
is a rythmic story, don't you think ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C'était Jack
Kerouac qui, du haut d'un petit avion, criait son désaccord. Une
autre voix se fit entendre, c'était Marguertie Duras qui était un
peu vexée : « Et <i>Moderato Cantabile</i>, alors ? Et <i>Le
ravissement de Lol V. Stein </i>? ».
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Puis une autre
encore et toutes prétendent être la véritable incarnation de la
musique dans le roman et Marie comprend soudain que ce rêve, parmi
tout ceux qui peuplent la littérature, demeure le plus étrange et
l'un des plus convoités. Elle comprend qu'il existe mille manière
de mêler littérature et musique et que cette nuit elle en a appris
trois, après tout elle est juste là pour ça. Les cris augmentent
de volume et de nombre, elle ne peut plus réfléchir et tout
disparaît à nouveau. Elle est portée un peu plus loin dans ses
pensées vagabondes, un peu plus loin dans cette nuit interminable. </div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-3384073892216865212013-05-05T11:50:00.005-07:002013-05-05T11:58:41.249-07:00L'écume des jours, Michel Gondry d'après Boris Vian - Ca aurait pu être pire.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<object class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" data-thumbnail-src="https://ytimg.googleusercontent.com/vi/kI90CvU0P_c/0.jpg" height="266" width="320"><param name="movie" value="https://youtube.googleapis.com/v/kI90CvU0P_c&source=uds" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><embed width="320" height="266" src="https://youtube.googleapis.com/v/kI90CvU0P_c&source=uds" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
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Ça faisait un an qu'on attendait ce film, je me rappelle encore l'année dernière quand, sur Twitter, Gad Elmaleh avait posté la première photo de tournage... les sentiments qui sont nés ce jour là ont été alimenté par une série de bonnes, de mauvaises nouvelles : casting (trop) explosif avec entre autres -je cite le moins remarqué, Alain Chabat dans le rôle génial de Gouffé- Audrey Tautou dans le rôle de Chloé (et ça ce fut vraiment la pire annonce, mes proches durent ensuite me supporter acariâtre et blasée pendant des semaines), l'ajout d'inventions appartenant à d'autres romans... </div>
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Mais bon c'était Michel Gondry, et puis c'était Boris Vian, et puis c'était <i>L'Ecume des jours</i>, mon roman de chevet depuis mes douze ans. Alors quand même, je ne pouvais pas rater ça. En outre, ce fut carrément l'occasion de mon retour dans les salles obscures après quatre mois d'abstinence involontaire ! Ce fait est très important car je suis <i>forcément </i>contente - j'aurais pu l'être même en ayant vu la pire bouse de l'année. J'étais dans une salle de cinéma, devant un grand écran à contempler le fruit d'un travail s'étalant sur des mois et revenant à de nombreuses personnes. </div>
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Et en fait, c'est ça qui frappe en premier quand on regarde <i>L'Ecume des jours</i>. Le travail fourni. Les mecs se sont lâchés ! Ils se sont dit "c'est Boris Vian, on fait tout ce qu'on sait faire". Contrastes violents (avec par conséquent un côté Andersen qui m'a presque plu), utilisation abusive du stop-motion et des marionnettes... </div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVBJm0vPfJhpdI5JyZP04fkFKW6f-60CVPwru_faKUUdzUbPL5xZc1oyxNZNOWxnxqTC8glCRRO6_Wrd0UezeiZm3lV5o8zlNDz1ajN7ek0wtqep6B_SNV0zncIStrnxLS9tR36avTC6E/s1600/l-ecume-des-jours-05-2013-8-g.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVBJm0vPfJhpdI5JyZP04fkFKW6f-60CVPwru_faKUUdzUbPL5xZc1oyxNZNOWxnxqTC8glCRRO6_Wrd0UezeiZm3lV5o8zlNDz1ajN7ek0wtqep6B_SNV0zncIStrnxLS9tR36avTC6E/s1600/l-ecume-des-jours-05-2013-8-g.jpg" height="426" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une scène complètement ajoutée qui est l'exemple typique du <i>trop.</i></td></tr>
</tbody></table>
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C'est con parce que y avait vraiment tout ce que j'aime, tout ! Mais à trop forte dose. Gondry s'est laissé prendre au piège, il s'est laissé avoir par Vian comme un bleu. On ne demandait pas une restitution complète (et même plus que complète puisque Gondry rajoute ses propres délires) de l'univers, juste une restitution cinématographique. Pour la première partie du récit, je crois que c'est raté. Quelques scènes tout de même sont très chouettes... la sortie de l'église après le mariage, et... c'est tout, en fait.</div>
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Pour la première partie. Parce qu'après, ça va mieux. </div>
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<br /></div>
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Déjà parce qu'on laisse plus de place aux comédiens. Enfin ils ont l'opportunité de jouer leurs personnages, d'être beaux, laids, expressifs, pathétiques. Et puis Gad Elmaleh était très bon, Omar Sy également, et même Charlotte Le Bon (dans le rôle d'Isis) ! Mieux : Audrey Tautou m'a convaincue... j'en étais émue toute seule. </div>
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Les personnages de ce roman en sont une clé essentielle comme dans n'importe quelle histoire mais ce n'est qu'à partir du début de la maladie de Chloé (je spoile rien, c'est dans les résumés ET la bande annonce !) que Gondry (et même les acteurs) semblent s'en rendre compte.</div>
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Du coup on entre enfin pour de bon dans l'histoire, qui s'assombrit comme les couleurs pour finir sur du noir et blanc. Idée classique ? Peut-être, mais efficace. </div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmm5iyIR0H1R8g_qZtsPBN63mtbTJwLw82sNyNHbmyQHTcdelaFn-6wvCuenvvwWYMeqJZAQpHJzoZdJLMpsQyyHaF26ow6RUzutQPEIzd55gbD3GCnYWauORKvKO80Nl8i7nUpRgl26I/s1600/l-ecume-des-jours.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmm5iyIR0H1R8g_qZtsPBN63mtbTJwLw82sNyNHbmyQHTcdelaFn-6wvCuenvvwWYMeqJZAQpHJzoZdJLMpsQyyHaF26ow6RUzutQPEIzd55gbD3GCnYWauORKvKO80Nl8i7nUpRgl26I/s1600/l-ecume-des-jours.jpg" height="426" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Là c'était pas mal. J'adore mes légendes.</td></tr>
</tbody></table>
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<br /></div>
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Alors voilà, je crois simplement que Gondry a voulu en faire un peu trop : casting <i>trop</i>, décors <i>trop</i>, pour au final oublier l'essentiel la moitié du temps. Mais ça aurait pu être pire, bien pire. </div>
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<br /></div>
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Comme par exemple l'adaptation de<i> Au bonheur des ogres</i> qui sortira en septembre prochain. C'est l'adaptation du roman de Daniel Pennac, le premier d'une série géniale racontant les aventures d'un certain Malaussène. J'avais adoré ces romans, eh ben la <a href="http://www.youtube.com/watch?v=KLVDwUmXkDE" target="_blank">bande annonce</a> me promet déjà de détester le film. Au moins <i>L'Ecume des jours</i>, c'est pas trop une perte de temps alors si vous avez une petite salle à faire vivre dans votre ville, n'hésitez pas !</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/6YKWKIfEN8Y?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
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Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-43982788922255109742013-04-24T00:15:00.000-07:002013-04-25T13:46:32.101-07:00Si Chloé n'était pas morte...<div style="text-align: justify;">
Elle s'avança vers lui avec un timide sourire orné de corail. Elle avait choisi les couleurs du printemps, les couleurs à la mode. Ses mollets encore blancs semblaient blessés par la lumière douce d'un soleil de fin d'après-midi. </div>
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<br /></div>
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Dieu, qu'elle est laide ! pensa-t-il, non sans culpabilité. </div>
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<br /></div>
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Ses cheveux soyeux étaient relevés en une coiffure élégante, ses mains... ses mains qu'il avait toujours aimé et qui étaient les mêmes ne lui faisaient plus rien. Tout au plus un sourire, car il se souvenait que ces mains étaient si particulières parce qu'elle jouait du piano. Les mains de pianiste avaient toujours de quoi faire sourire. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Seuls ses yeux trahissaient le calvaire qu'elle avait vécu et quand ils rencontrèrent les siens, à lui, il ne put s'empêcher de se sentir déchiré par la culpabilité. Deux grands trous noirs en guise de pupilles et quelques vaisseaux éclatés, au delà de l'iris. Les longs cils étaient collés par le sel et surtout, surtout, chaque oeil était souligné d'un cerne bleuté, profond, profond comme l'abîme dans lequel elle prétendait avec tout le reste de son corps n'avoir pas sombré.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il sourit. Ce sourire était faux, il ressemblait à une grimace, il ne savait plus comment faire. C'est ainsi, se dit-il fermement. Tu ne l'aimes plus, c'est ainsi. </div>
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<br /></div>
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Intérieurement, il soupira. La conversation qui allait suivre l'ennuyait déjà. Il avait hâte que tout soit fini, de rentrer, de se replonger dans son travail car c'était le seul amant qui le suivrait toute sa vie.<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
<i>Le savant.</i></div>
</div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-49708389428680629862013-04-01T07:03:00.002-07:002013-04-01T07:05:32.535-07:00Celui qui apaise les crises d'angoisse. <b>Antipode.</b><br />
<br />
au matin rouleur de la première force de la première<br />
épave de la dernière aurore<br />
nos dents feront le bond d'une terre au haut d'un ciel de cannelle et de girofles<br />
tu ouvriras tes paupières qui sont un éventail très beau<br />
fait de plumes rougies de regarder mon sang battre<br />
une saison triomphante des essences les plus rares<br />
ce sera tes cheveux<br />
ballant au vent puéril la nostalgie des longues canéfices<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
Aimé Césaire</div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-56490191503425510562013-03-31T07:37:00.001-07:002013-03-31T07:37:29.578-07:00Mulholland Drive - David Lynch<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/96R9MG0DxLc?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<br />
<br />
Il y a pas mal de raisons pour lesquelles je ne devrai pas écrire sur ce film, du moins pas maintenant. En effet je viens à l'instant de le finir et j'ai bien compris que je n'avais presque jamais un avis intéressant à brûle pourpoint (j'adore cette expression complètement démodée). Ensuite, ce film a un peu plus de dix ans et il n'existe pas de possibilité de le voir au cinéma (comme j'aurais aimé !). Enfin, à cet instant précis où j'écris, je ne sais presque rien de Lynch, je n'ai vu aucune autre de ses réalisations (si ! Elephant Man j'avais 7 ans...), bref : tout est réuni pour que je dise d'énormes conneries. Mais tant pis.<br />
<br />
<br />
Pourquoi est-ce que ce film m'a à ce point secouée ? Le mot serait plutôt <i>mélangée </i>ou retournée tiens oui, retournée. Je vais juste jeter comme ça mes idées, puisque j'ai pris le parti d'écrire alors que mon esprit n'a rien rangé du tout.<br />
<br />
<br />
- Narration floutée, brusquée plus que ce que j'avais même pu lire jusqu'à aujourd'hui, genre Alain Resnais peut aller se rhabiller. C'est à dire que la temporalité, au bout des trois quarts du film, est retournée presque comme on retourne un gant, les noms sont alors mélangés et on doit faire un effort colossal pour comprendre et les indices recueillis tout au long du film parsèment cette seconde partie comme autant de faux amis, éclairant et brouillant à la fois les pistes.<br />
<br />
- Naomi Watts est plus qu'excellente, elle est parfaite. Elle incarne différents rôles ou du moins différentes personnalités avec des noms différents. Et elle les <i>incarne </i>oui, tous si véritablement, qu'on hésite parfois à la reconnaître mais c'est bien elle - encore une fois brouiller les pistes, mais sans une telle actrice ça aurait été impossible.<br />
(il est entendu que l'autre premier rôle, Laura E. Harring est également extraordinaire mais elle m'a moins marquée, puisque finalement elle interprète la même personnalité tout du long)<br />
<br />
- Tout ce que j'aime est là, tout ce que j'attend du cinéma, tout ce que je veux faire comme cinéma est là : l'image est soignée, l'esthétique est toujours présente (rien que par ces deux actrices incroyablement sensuelles). La recherche d'une nouvelle narration, comme je viens de l'expliquer. Mais un vrai brouillage, pas une simple inversion ou puzzle qui se recolle à la fin, rien de tout ça et pourtant le spectateur ne décroche jamais, c'est là que Lynch est très fort !<br />
<br />
- Mieux que tout, ce qui fait que c'est définitivement réussi : l'humour. On rit parfois, de temps en temps et certains accents Alleniens se font ressentir. Alors voilà, je suis sûre qu'il est en streaming quelque part (il est sur youtube mais en français, niark), à la bibliothèque du coin que sais-je ? Courrez le voir et moi je vais trouver un boulot pour me payer plein, plein, plein d'autres DVD (parce que les révélations ça me manquait)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/aeevxJaJl1U?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-56621021737718302012013-03-29T15:19:00.000-07:002013-03-29T15:21:18.615-07:00La Peur de l'Av... <br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/DpBaOIcvXyM?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Thème récurrent voire obsédant, vinyle rayé dont le diamant ne veut plus faire le tour.<br />
Il s'agit d'attendre la déshydratation totale, et alors nos yeux asséchés peuvent se fermer.<br />
On voit en rêve tant de monde, tant d'imbéciles qui nous aiment pour<br />
Rien. Peut-être est-ce ainsi qu'on pourrait nous aimer, pour si peu :<br />
Un oiseau un building la pluie et le mot qu'il faut.<br />
<br />
Passer de quinze à dix mots, sans dire de conneries<br />
Ce n'est pas facile, c'est pour cette raison que<br />
J'abandonne cet exercice futile<br />
Sur une rime<br />
pauvre.<br />
<br />
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-43205767695880749222013-03-26T13:19:00.000-07:002013-03-27T13:53:08.638-07:00Un vieux, la mort, une gare je sais pas. <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDpbyuZQk0FaYtun0v2O7VVuMKzUBUYTyltTahZAvp3OEVam__zX1CtGpS9KsYzYjNtnpFyY_YE12TWyrlTzxj501wVNstDJ7XLrpxc4ZBkeaAYIy2qa4olCPHDTPeTWYmOTlOcf04CQg/s1600/levieuxmeurt.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDpbyuZQk0FaYtun0v2O7VVuMKzUBUYTyltTahZAvp3OEVam__zX1CtGpS9KsYzYjNtnpFyY_YE12TWyrlTzxj501wVNstDJ7XLrpxc4ZBkeaAYIy2qa4olCPHDTPeTWYmOTlOcf04CQg/s1600/levieuxmeurt.jpg" height="480" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Je ne sais pas ce qu'il y a de plus cool que d'avoir le temps de (mal) dessiner à nouveau. Ecrire aussi. Lire. Retourner au cinéma bientôt il y a le nouveau Almodovar je peux pas rater ça. Y a aussi tout pleins de DVD sur mon bureau là, le genre de classiques qu'il faut absolument que je voie ou alors je n'ai pas le droit de parler de cinéma. Y a Joann Sfar qui sort un roman, ça parle de vampire et de psychanalyse. Je crois que je vais le lire, quitte à le descendre ensuite ici. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
J'ai tourné pendant les vacances mon premier vrai de vrai petit court métrage. Et vous savez quoi ? Je veux jamais arrêter ce genre de projets. Il y a trop de choses merveilleuses, et parmi elles le fait de <strike>travailler en équipe</strike> presque tout contrôler. Y aussi le fait de pas être tout seul c'est sûr. On a la reconnaissance immédiate, c'est ce dont je parlais l'année dernière ici même. Etre devant la caméra n'a même plus été un problème parce que c'était mon truc (truc oui bon). Je savais tout ce que je voulais, au plan près et j'étais entouré de ceux qui étaient le plus à même de comprendre comment mon cerveau fonctionne. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Dès qu'il est prêt je l'envoie à tout pleins de gens et puis je le mets ici. J'ai pleins d'autres idées, de plus en plus difficiles à mettre en place mais... j'y arriverai ! En attendant, ô vous mes dix (dis donc, vous augmentez !) lecteurs réguliers, je vous dédicace ce petit truc (encore !) que j'ai gribouillé en écoutant ça : </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.deezer.com/fr/album/319568" target="_blank">Il faut cliquer là.</a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
(oh et si vous trouvez le rapport, signalez-le moi parce que mon ça me joue des tours)</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-56791452705201896172013-03-18T13:08:00.001-07:002013-03-18T13:11:03.359-07:00Baudelaire, compagnon de nuit. <br />
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle<br />
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,<br />
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle<br />
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;</div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
Quand la terre est changée en un cachot humide,<br />
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,<br />
S'en va battant les murs de son aile timide<br />
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;</div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
Quand la pluie étalant ses immenses traînées<br />
D'une vaste prison imite les barreaux,<br />
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées<br />
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,</div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
Des cloches tout à coup sautent avec furie<br />
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,<br />
Ainsi que des esprits errants et sans patrie<br />
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.</div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,<br />
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,<br />
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,<br />
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.</div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px; text-align: center;">
--</div>
<div style="background-color: white; font-size: 16px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white;">
</div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,</span></div>
<span style="font-size: 16px;"></span><br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Dont le doigt nous menace et nous dit : "<i> Souviens-toi !</i></span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"></span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Les vibrantes douleurs dans ton cœur plein d'effroi</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Se planteront bientôt comme dans une cible ;</div>
</span><br />
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"></span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Chaque instant te dévore un morceau du délice</div>
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
A chaque homme accordé pour toute sa saison.</div>
</span><br />
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Trois mille six cents fois par heure, la Seconde</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"></span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Chuchote : <i>Souviens-toi !</i> - Rapide, avec sa voix</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
D'insecte, maintenant dit : Je suis Autrefois,</div>
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !</div>
</span><br />
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<i style="font-size: 16px;"><i>Remember ! Souviens-toi</i>, prodigue ! <i>Esto memor !</i></i></div>
<i style="font-size: 16px;">
</i><span style="font-size: 16px;"></span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues</div>
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !</div>
</span><br />
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<i style="font-size: 16px;"><i>Souviens-toi</i> que le Temps est un joueur avide</i></div>
<i style="font-size: 16px;">
</i><span style="font-size: 16px;"></span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Le jour décroît ; la nuit augmente, <i>souviens-toi !</i></div>
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.</div>
</span><br />
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"></span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: 16px;">Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,</span></div>
<span style="font-size: 16px;">
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),</div>
</span><span style="font-size: 16px;"><div style="text-align: right;">
Où tout te dira : " Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "</div>
</span>Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-87273111775878371412013-03-01T14:41:00.001-08:002013-03-01T14:41:15.534-08:00Les révélations, le retour.Duras, <i>Lol V. Stein </i><br />
<br />
Kundera, <i>L'insoutenable légèreté de l'être</i><br />
<i><br /></i>
Antonioni<i>, Blow up</i><br />
<i><br /></i>
Moore, <i>Bowling for Colombine</i><br />
<i><br /></i>
Daniel Darc, <i>La taille de mon Ame</i><br />
<i><br /></i>
<br />
Et d'autres encore. Y a pas à dire, c'est fort ! C'est presque trop... et moi alors, c'est quand que je fais un truc bordel, un TRUC (mot fourtout que je hais) ?!<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/3Z5QrOhTuUQ?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<br />
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-83219145793332454462013-02-26T12:33:00.000-08:002013-03-10T16:03:32.503-07:00Inutile, inutile, inutile. Dialogue.<div style="text-align: justify;">
- J'obéirai toujours à la société. Parce qu'on m'a inculquée que c'est cela le bien. On m'a inculquée également que se rebeller, c'était démodé, ridicule parce qu'impossible. Alors ? Il ne reste qu'à penser, à penser encore et encore et même là on se confronte au plafond de ses propres doutes et faiblesses. Penser et rencontrer ses propres araignées bien accrochées dans notre cervelle. Elles sont énormes et noires et elles cachent des choses qu'on ne veut pas savoir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Penser c'est se confronter au pire, à soi-même. Penser c'est accepter de tourner sans cesse en rond, encore et encore comme le scientifique qui prend le risque de perdre dix ans de sa vie pour une découverte qu'un autre aura faite avant lui. Penser c'est la Science, l'Art, bref : c'est l'insécurité. La plus noire et la plus totale. La plus inutile, peut-être.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tiens, j'aimerais déjà m'arrêter. Ne plus penser. Méditer, dans le sens de ne plus <i>rien </i>penser. Quelle angoisse ! Trop pleine ou trop vide, la tête n'est faite pour rien, rien, rien.<br />
<br />
- Tais-toi, penser est mon seul recours, le tien aussi. Je, tu, mélanges tout. La peur. La peur est l'unique moteur de ton existence, la peur c'est ce qui fait tourner ta pensée en rond. L'insécurité c'est la peur. La peur de la mort et par dessus tout de la vie. La vie, atroce et douloureuse et inconnue oh, inconnue.<br />
<br />
- Non la peur c'est celle d'être une merde. De se découvrir merde. De se contempler un jour et de n'avoir d'autre choix que de se dire : raté. R-A-T-E. Le mot le plus laid de la langue française, raté, rate. Ca gratte la gorge, le ventre. Peur ça n'évoque rien quand on le prononce, c'est un vague concept mais rater, tout est là. Tout s'y retrouve : mort, naissance, amour : " j'aurai tout raté, même ma mort ".<br />
<br />
- Névrose bourgeoise que celle de la peur du raté. Névrose de l'ancien prolétaire devenu bourgeois l'angoisse de ne pas continuer la lutte. Ne pas se reposer sur ce que nos parents et grands-parents ont bâti et déjà, quelle traîtrise de vouloir être artiste ! Quelle idée ! On les aime mais on ne les imite pas !<br />
<br />
- Oui, je suis d'accord avec toi, moi. Va dormir, va tout oublier n'aies pas peur, peur, rater, rater, rater.<br />
<br />
<br /></div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-23749478116012901182013-02-24T02:05:00.001-08:002013-02-24T02:06:28.875-08:00Kheiron, Libre Education<div style="text-align: justify;">
Je l'avoue ! Jamais je n'y serai allée si ce n'avait pas été un cadeau. J'ai découvert Kheiron il y a deux ans, sur madmoizelle, et c'est vrai qu'il était drôle - mais les blagues de fesses, ça va le temps d'un sketch. J'étais restée dans l'optique d'un Kheiron un peu lourd via son personnage dans la série évènement de l'année dernière, <i>Bref</i>, mais également à travers sa page facebook : Kheiron est drôle, mais Kheiron est parfois méchant et l'idée d'aller le voir me faisait, je l'avoue, un peu peur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais il s'est trouvé qu'une place pour son spectacle était un cadeau et même plus ! Mon cadeau pour mes dix-huit ans. J'y suis donc finalement allée le sourire aux lèvres, sachant que quoi qu'il arrive je serais contente.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai été plus que contente, j'ai été plus qu'amusée. Pliée de rire. A en perdre le souffle. Je vais expliquer pourquoi, parce que c'est pas aussi simple que ça en a l'air.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/byfqCZidx58?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe>L'Européen, place de Clichy, est une salle relativement petite et l'artiste en a très largement tiré profit, la ligne directrice de son spectacle étant l'interaction avec le public. Mais attention, pas une interaction à la Gad Elmaleh (face à deux mille personne, celui-ci n'a d'autre choix que d'inventer des réactions de public), non, une vraie discussion. C'est comme être à une soirée avec ses potes et que l'un d'entre eux se lâche, donne tout ce qu'il a. C'est comme être à une soirée avec un humoriste. Kheiron va poser une question et interroger tout ceux qui lèvent la main, ne va jamais forcer personne à parler, ne va jamais être méchant (moi qui avait tant peur de cela) - non, il va juste être drôle à partir de n'importe quoi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien sûr il y a un plan, une construction, quelques vannes écrites et peaufinées mais l'impro s'impose la majorité du temps et c'est un art dans lequel il excelle. Plus que tout, je l'ai admiré hier soir car une famille, au premier rang, lui a fait toutes les misères possibles : rire gargantuesque de la jeune fille de vingt ans en manque total d'affection, blagues pas drôles de ses deux voisins et même l'un d'eux qui monte sur scène (il a dû avoir peur à ce moment là, peut-être même qu'il s'est senti un peu comme un chanteur de rock) !</div>
<div style="text-align: justify;">
Kheiron a prit le meilleur parti : les qualifier immédiatement de "chelous", et même leur dire carrément de se taire. Comme à des enfants en somme.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le public serait donc comme une classe, une colo avec ses chahuteurs, ses bons élèves (j'en ai vu pleins lever la main exactement comme des enfants), ses bolosses aussi. Kheiron est un excellent moniteur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un professeur de la libre éducation.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj68vxIpPbamLVZ8cxVWX57qR0bktijz1u8KgSls7iT3JRSo6wzU_6P7sPae46Z9CjWqqHMQgL2SF5CQTPF3KyfIZcc9tDY3AqulifSnsLadPKvJ5GSIZFFjupRyX29-3aqBevMV4icj60/s1600/vz-a0d10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj68vxIpPbamLVZ8cxVWX57qR0bktijz1u8KgSls7iT3JRSo6wzU_6P7sPae46Z9CjWqqHMQgL2SF5CQTPF3KyfIZcc9tDY3AqulifSnsLadPKvJ5GSIZFFjupRyX29-3aqBevMV4icj60/s1600/vz-a0d10.jpg" height="640" width="508" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-90990354712021401672013-02-12T11:33:00.002-08:002013-02-12T11:33:34.347-08:00Incapable, incapable, incapable.Je remonte le temps<br />
Sans arrêt en avant<br />
En arrière je balance<br />
Mes idées ma romance<br />
<br />
Mes angoisses et la peur<br />
Que tu ne m'aimes<br />
Plus, que tu me crèves<br />
Le coeur.<br />
<br />
Que la mort soit au bout<br />
Les remords et la boue<br />
La pluie l'arc en ciel<br />
Plus d'éternel.<br />
<br />
Mes angoisses et la peur<br />
Que vous ne m'aimiez<br />
Plus, que je me crève<br />
Le coeur.<br />
<br />
Je remonte à nouveau,<br />
Le ciel a pâli,<br />
Carton jauni.<br />
<br />
Que la mort soit au bout<br />
Les remords et la boue<br />
La pluie sur mes joues<br />
Vieux bijoux.<br />
<br />
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-23437064385591831162013-01-22T10:13:00.001-08:002013-01-23T13:28:58.493-08:00David Bowie, le Dieu d'un autre...... monde.<br />
<br />
Il y a encore quelques semaines, je connaissais très mal. Et puis j'ai rencontré un fan, mieux que ça un fanatique. Ce mot demeure positif lorsqu'il s'agit de musique, la meilleure religion au monde. Je souhaite donc que vous alliez lire cet article parce que son style est excellent, parce que Bowie est fascinant. Et aussi parce que c'est mieux de lire ceci que ma vie.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="http://www.swqw.fr/focus/david-bowie.html">http://www.swqw.fr/focus/david-bowie.html</a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ5egDEYvqv91GikXtibaRTGzGAtzRkI-Sl7SG7NUBv_-Cmvp2PAuqTbHYmvQyMOA1hyzthw3hfsFS_HnwQjk1C11pW-BdlEVsCKMUKE_hHfmAlXGtsloV9Ydd0JnYgfvYEgn3jM5VDNo/s1600/david-bowie.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ5egDEYvqv91GikXtibaRTGzGAtzRkI-Sl7SG7NUBv_-Cmvp2PAuqTbHYmvQyMOA1hyzthw3hfsFS_HnwQjk1C11pW-BdlEVsCKMUKE_hHfmAlXGtsloV9Ydd0JnYgfvYEgn3jM5VDNo/s1600/david-bowie.jpeg" height="564" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-1614726014429085212013-01-13T10:19:00.003-08:002013-01-19T01:23:41.632-08:00Besoin d'écrire. - Je me suis "séparée" de mon ordi. Je veux dire mentalement. J'y vais, mais c'est pour lire des trucs d'histoire ou d'anglais... ou pour APB, ce genre de choses tellement sérieuses. En face de moi sur mon bureau, j'ai écris " CHAQUE JOUR QUI PASSE EST UN JOUR DE MOINS ". Moyen extrêmement culpabilisateur de m'empêcher de regarder The Big Bang Theory. J'ai la trouille chers lecteurs, j'ai la vraie trouille qui tord le ventre par surprise, comme ça d'un coup. La trouille qui te réveille la nuit en sursaut, <i>est-ce que ça je l'ai appris est-ce que j'en sais assez... </i>Je sais même plus si je suis intelligente, folle, raisonnable, flemmarde ou normale je sais plus rien à part que j'ai peur. Mon ascenseur émotionnel s'est déréglé. C'est comme quand on est amoureux mais je suis amoureuse des études, d'un concours. C'est comme si ma vie toute entière allait se jouer ces deux jours là, oui ma vie, c'est bien de cela dont on parle et c'est quand même assez énorme, du moins pour moi.<br />
<br />
- Je reviens sur cet article, en ce moment de douloureuse prise de conscience. Gros spoiler, je raconte ma vie là, mais genre à l'ancienne quand j'avais un skyblog. Donc bon, c'est pas méga passionnant, passe donc ton chemin cher lecteur. Il serait d'ailleurs assez intéressant d'analyser ce réflexe de m'épancher en ce lieu à la fois public et peu fréquenté, le côté actrice sans doute, qui sait.<br />
Je parle de cette facette de ma personnalité et c'est amusant puisqu'elle est en train de s'effondrer. Je veux dire, avec le rêve. LE rêve. Faire du cinéma, du théâtre ? A mon âge, ils sont nombreux ceux qui ont réussi à se bouger, à avancer déjà un peu. Et moi je suis embourbée dans le lycée, ça colle et ça m'empêche de faire ce que je veux. J'ai à peine le temps de tourner, et de toute façon j'ai pas le bon matériel. Alors que dans ma tête, parfois, y a un projet qui sort et c'est si beau, dans ma tête. Et je le note et c'est tout ce que je peux faire, ah ! ça y a du carnet autour de moi, du carnet rempli à ras bord d'idées merveilleuses ou emprunt du défaut de la nuit (ça paraît génial à 1h du matin et le lendemain, c'est bon à jeter). J'arrive pas à dépasser ce stade. AGIR. " Plus tard, après ça, quand j'aurai le temps. "<br />
On a jamais le temps, le quotidien sera toujours là pour nous bouffer la moitié de notre vie.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjAugH1N3oQftBDHc-IRgcDvcJYAAKc2nX4UHlY-XOop29HrF9_5wjvA21vJYAr1SJCSNHLOWmKiGuA7cgfzRyh_qLMVba-ZlyjOrIGvr4fb7asZtBn4-tbgehtSaKvoU_t6Z4ZTj2sFc/s1600/178_courbet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjAugH1N3oQftBDHc-IRgcDvcJYAAKc2nX4UHlY-XOop29HrF9_5wjvA21vJYAr1SJCSNHLOWmKiGuA7cgfzRyh_qLMVba-ZlyjOrIGvr4fb7asZtBn4-tbgehtSaKvoU_t6Z4ZTj2sFc/s1600/178_courbet.jpg" height="495" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">(coucou) </td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/ABDnAWMZ1mQ?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-39257170865430699762012-12-26T06:45:00.002-08:002012-12-26T06:45:42.622-08:00Edward Hopper au Grand Palais.<div style="text-align: justify;">
Enfin ! Enfin je l'ai vue, cette exposition dont on m'a mille fois vanté les mérites ! Enfin j'ai vu <i>Nighthawks</i>, <i>Conférence Nocturne</i>, <i>Sun Empty Room</i> et bien d'autres. Enfin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien construite, l'exposition suit simplement l'ordre chronologique de la création des tableaux. Ainsi on découvre le travail de jeunesse de Hopper, dont quelques toiles parisiennes qui ne m'ont personnellement pas particulièrement enthousiasmée. En revanche les gravures m'ont beaucoup touchées car on y voyait déjà les premiers thèmes de Hopper : la solitude, la campagne américaine... une force puissante se dégage déjà de ses oeuvres. Mais en avançant encore on comprend que le peintre n'était pas satisfait et qu'il a ajouté la couleur. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6vXJdW-sH-1piXv99K4pOzueHW_a9o3o4AfAxs47lQXu8q9rUAm0Pb3wS9cZOnaMXvZFe6dzgSaBtANabifLPmlNHWCu7PDGhTnZCKHjDrIi8GTTRlDVGKMSoOTunUxqybgCYZttxUHY/s1600/nighttheltrain.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6vXJdW-sH-1piXv99K4pOzueHW_a9o3o4AfAxs47lQXu8q9rUAm0Pb3wS9cZOnaMXvZFe6dzgSaBtANabifLPmlNHWCu7PDGhTnZCKHjDrIi8GTTRlDVGKMSoOTunUxqybgCYZttxUHY/s1600/nighttheltrain.png" height="383" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAwgih4u2fiZ558kmItF2gdIQH816tN3f270cUvrrWXbzP6Mq5L-qtEMAl5IKnPgtX5wnzYb_PR_ggiS_TBJhKWpbF4LmOPkWQArwcV-6Fdqr1WXKiJXBuIOebh54gdnZNcD6rC3D3E2s/s1600/hopper16.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAwgih4u2fiZ558kmItF2gdIQH816tN3f270cUvrrWXbzP6Mq5L-qtEMAl5IKnPgtX5wnzYb_PR_ggiS_TBJhKWpbF4LmOPkWQArwcV-6Fdqr1WXKiJXBuIOebh54gdnZNcD6rC3D3E2s/s1600/hopper16.jpg" height="466" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Summertime,</i> où le soleil tape aussi fort que ces après-midis d'été, je veux dire les vrais.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La couleur, chez lui, est si... réelle, je veux dire qu'elle a cette puissance d'un rayon de soleil qui vous ébloui - ce qu'un appareil photo n'arrive même pas à capturer, Hopper le rend avec une fidélité incroyable. C'est pourquoi se retrouver devant les originaux était bien plus bouleversant que de feuilleter le grand livre à la maison. Autant parfois la réalité nous déçoit (comme avec L<i>a Joconde</i>... frustration d'enfance jamais vraiment digérée), autant cette fois-ci plusieurs toiles ont été un vrai moment de bonheur et d'émotion, surtout <i>House by the railroad</i>, devant laquelle je me suis arrêtée longuement. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2qItbholUnlxoqbxpx7KZvpCg0LsXzhGJG28ilgHfifEzVVe59U24wGdduMWdyfL2qm5rjl-uduyLc6IPq23uU99btDS3CNIzXSsSfIBZvybXx9rkaNiaHPa3ZGDnU10ux5jXeyf4dPw/s1600/hopper.railroad.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2qItbholUnlxoqbxpx7KZvpCg0LsXzhGJG28ilgHfifEzVVe59U24wGdduMWdyfL2qm5rjl-uduyLc6IPq23uU99btDS3CNIzXSsSfIBZvybXx9rkaNiaHPa3ZGDnU10ux5jXeyf4dPw/s1600/hopper.railroad.jpg" height="336" width="400" /></a></div>
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Toute cette émotion a été rendu possible par l'absence de foule (entité que je redoute si souvent et particulièrement cette fois-là). Est-ce par ce que je m'y suis rendue le 24 décembre ? Toujours est-il que l'on pouvait contempler librement tout ce qu'on voulait, et ça c'était chouette. La mise en espace était très pertinente, les tableaux pouvaient "respirer" à l'aise et nous aussi. La lumière utilisée mettait particulièrement les tableaux en valeur SAUF... </div>
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Sauf <i>Nighthawks</i> ! Située à la fin de l'exposition, l'oeuvre subie tous les défauts possibles : reflets de gens, de vitre et surtout, horreur ! Du lumineux panneau vert "sortie". </div>
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Autre petite déception mais ça, personne n'y est pour rien : il n'y avait pas <i>L'ouvreuse</i>, mon préféré sans doute parce qu'il "parle" de théâtre, de femme et de solitude. Peut-être que je le trouverai un jour. </div>
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Si c'est encore possible, il faut courir voir cette exposition, elle est vraiment fabuleuse. Vraiment.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg00Pvvju5SF6wDhJ19Zwa5QgEzvFlAF-x9EqYMcri0ahU53KzMFrBHTpqIVV4iRgsC0Em7L0ygAdSveJ9dkRWqa3ugpTj5MSEigJHeLrRV7F8lECCQrVd_enPTrx0d3fOLamEh-aiV2Bw/s1600/newyork-movie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg00Pvvju5SF6wDhJ19Zwa5QgEzvFlAF-x9EqYMcri0ahU53KzMFrBHTpqIVV4iRgsC0Em7L0ygAdSveJ9dkRWqa3ugpTj5MSEigJHeLrRV7F8lECCQrVd_enPTrx0d3fOLamEh-aiV2Bw/s1600/newyork-movie.jpg" height="516" width="640" /></a></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-36106086253152612552012-12-25T02:25:00.001-08:002012-12-25T02:26:31.949-08:00Le journal d'Anne Franck, Eric Emmanuel Schmidt<div style="text-align: justify;">
Lorsque j'en ai entendu parler il y a quelques mois, je ne pensais pas aller voir cette pièce. Tout d'abord parce qu'il me paraissait difficile de réaliser une bonne adaptation de ce livre qui m'avait à la fois touchée, fait rire, ennuyée un peu aussi (on tourne parfois en rond en même temps qu'Anne, enfermée et cachée pendant deux ans avec les mêmes personnes). Il y avait Francis Huster, c'est vrai, mais les extraits que j'avais visionnée de sa dernière pièce m'avaient conduit à croire qu'il n'était plus le même acteur qu'il y a trente ans, qu'il n'avait plus le même talent que lorsqu'il jouait Lorenzaccio (voir <a href="http://romanegainsbourg.blogspot.fr/2012/07/ainsi-donc-les-avalanches-se-font.html" target="_blank">cet article</a> enflammé). Bon, et puis les prix restaient hors de la portée de mon porte-monnaie. Mais par hasard, on m'a proposée une place à vingt euros avec en prime rencontre avec la jeune fille interprétant Anne Franck, dont on m'avait dit le plus grand bien.</div>
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Voilà donc ce qui m'a motivée : une rencontre avec Roxane Duran (dont j'ai appris par la suite qu'elle avait 19 ans et que son premier rôle avait été dans <i>Le Ruban Blanc</i> de Haneke...tranquille !) et un tarif réduit. </div>
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Quelle ne fut donc pas ma surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une bonne adaptation, originale parce qu'adoptant un point de vue particulier (celui du père joué par Huster qui revient des camps et découvre le journal de sa fille) et parce que drôle (vraiment très drôle) et en même temps pesant, suivant le livre tout en ajoutant des passages bien écris et émouvants. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgA4xu4drM05glcsDpGq0hJzknxkbOjdMdPm3WE2hv1j6hrHp4sSbcLx2JyDqZUrs53wVB1SzZtl7daFuisguXxMV0qxDGE4C-qTS6tbrGY8SiPKDHdzfNsQDuO82WtdGNzJakQ34lJD4/s1600/anne-frank3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgA4xu4drM05glcsDpGq0hJzknxkbOjdMdPm3WE2hv1j6hrHp4sSbcLx2JyDqZUrs53wVB1SzZtl7daFuisguXxMV0qxDGE4C-qTS6tbrGY8SiPKDHdzfNsQDuO82WtdGNzJakQ34lJD4/s1600/anne-frank3.jpg" height="425" width="640" /></a></div>
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Bon, tout ne marche pas parfaitement. Le début surtout. Gestes faux, voix affectées, temps long et l'on se demande si ça va véritablement être comme ça pendant deux heures. Mais une fois l'histoire lancée, une fois que tous les personnages sont enfermés dans l'Annexe, alors la pièce commence véritablement et on se laisse entraîner dans l'histoire d'Anne Franck. L'utilisation de la musique participe énormément à l'aspect léger qui régulièrement contrebalance l'atmosphère confinée et pesante de la guerre et de la peur. Du jazz, des tubes américains de l'époque, rien d'emphatique ni de cliché, sans pour autant que ça soit anachronique. De la même façon les personnages sont vivants tout en ne prenant jamais d'attitudes décalées par rapport aux années 1940. Petit bémol cependant pour le décor... peut-être qu'il était trop précis, qu'il y avait trop d'accessoires mais c'est mon côté "môdââirne" qui s'agite. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjte0E8vb6ZOh6ueldOiD2LF7Rj2eQ3IaFolV-tYCD_oZjYaXNID_-cS6R-ghxMUp2rdLVUniNpKbe6u_sXAXxkNGIjM4o_OmAohXA-ZmZgL_mzY4OLW9JldXSi0FNaY7GW6Ew2mT67RPw/s1600/anne-frank2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjte0E8vb6ZOh6ueldOiD2LF7Rj2eQ3IaFolV-tYCD_oZjYaXNID_-cS6R-ghxMUp2rdLVUniNpKbe6u_sXAXxkNGIjM4o_OmAohXA-ZmZgL_mzY4OLW9JldXSi0FNaY7GW6Ew2mT67RPw/s1600/anne-frank2.jpg" height="426" width="640" /></a></div>
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Et Francis Huster alors ? Eh bien, il est bon ! Fatigué peut-être un peu, mais ça allait avec le personnage. Il est petit ! Il sourit peu, mais bien. Bref, je n'ai pas eu un autre regard que celui de la groupie ce soir-là, c'est ainsi. </div>
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Et Roxane Duran alors ? Elle aussi elle est bien, même excellente. Surtout, elle nous l'a expliqué ensuite, pour quelqu'un qui vient du cinéma où l'énergie à fournir est très différente. Pour parler jeune, elle m'a "foutu le seum". Et la rage en même temps. L'état dans lequel je me suis trouvée après avoir parlé avec elle était celui, exacerbé, qui me hante depuis quelques semaines. L'hésitation entre les projets, les énergies à fournir. L'hésitation entre certains sacrifices, entre l'envie de se laisser aller et la nécessité de bosser. Cette même hésitation qui m'a poussée à écrire ici ce matin alors que je suis censée faire de l'histoire pour cet institut dont je ne sais plus si je l'aime ou le hais, Sciences Po. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioMTYCWQ_6rnDLANZkVI3qFoyppuDCu9vpkTY4lpOFCHZw_uGhbC9hbcbHpeWuWUvJodDsseVHb0OmKAdpChTHiHn-6dikrPi3NEZLN_9h95TzxHWN4pKoqaXNlKOxN1m3TggP7jM_H_g/s1600/annehuster_2-475x310.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioMTYCWQ_6rnDLANZkVI3qFoyppuDCu9vpkTY4lpOFCHZw_uGhbC9hbcbHpeWuWUvJodDsseVHb0OmKAdpChTHiHn-6dikrPi3NEZLN_9h95TzxHWN4pKoqaXNlKOxN1m3TggP7jM_H_g/s1600/annehuster_2-475x310.jpg" height="416" width="640" /></a></div>
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A voir alors ? Si vous avez 36 euros, oui. Sinon tant pis, regardez <i>Le Ruban Blanc</i> et le DVD de <i>Lorenzaccio</i> par la Comédie Française. Enfin, lisez <i>Le journal d'Anne Franck</i>. Parce que bon, hein, quand même.</div>
Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-30224883984416986632012-12-22T10:44:00.003-08:002012-12-22T10:44:41.652-08:00DES TAS DE CHOSES A DIRE.J'ai retrouvé Joann Sfar sur Télérama, même si c'est plus comme avant. J'ai vu <i>Le journal d'Anne Franck</i>, écrit et mis en scène par Eric Emmanuel Schmidt (rien que ça) avec Francis Huster (le "petit" nouveau dans ma cérémonie des Oscars personnelle), j'ai rencontré Roxane Duran qui joue Anne et ça a provoqué des tas de réflexions dans mon petit cerveau. J'ai vu des courts métrages superbes dont j'aimerai dire deux mots. J'ai tourné aussi. Et je retourne ce matin, mais pour autre chose.<br />
<br />
Je travaille plus trop, mais je vis et faudra bien que je l'écrive un peu ici. En attendant... des photos. Encore !<br />
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<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-22822783593512897962012-12-20T11:38:00.001-08:002012-12-20T11:38:48.495-08:00Lettre à Depardieu.<i>Cher Gérard Depardieu,</i><br />
<i><br /></i>
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<i>Votre nom est dans ma description sur ce blog. Ca peut ne pas vouloir dire grand chose, mais en réalité ça signifie qu'avant, vous faisiez partie de ma personnalité, ou du moins de sa construction. Pour moi vous êtes un peu Obélix quand j'avais dix ans, ou encore Mammuth quand j'en avais quinze. Mais vous êtes surtout Cyrano, dans la première interprétation de cette tirade géniale, de cette pièce incroyable qui demeure la seule que j'ai lue avant de voir, la seule que j'ai lue avec tant de plaisir alors que j'avais 8 ans. Vous êtes arrivé dans mon tiroir à références au même moment que Gabin, et d'ailleurs c'est vrai que beaucoup vous ont comparé à lui. </i></div>
<i><br /></i>
<i>Mais Gabin il serait pas parti. </i><br />
<i><br /></i>
<i>Il faut comprendre la place que vous aviez dans ce tiroir à références, ce tiroir à rêves, à modèles... à pères. Oui, vous faisiez partie de mes pères imaginaires, mes pères de substitution, ceux que je dessine quand ça va pas et que j'imagine me consoler quand il fait trop noir la nuit. </i><br />
<i><br /></i>
<i>Mais vous partez. </i><br />
<i><br /></i>
<i>Et vous quittez également ce tiroir, vous passez à celui du cynisme. Je m'invente un regret, c'est vrai, je m'invente une tristesse. Mais c'est comme ça, j'ai l'impression de vous avoir perdu. Et je pense que je suis pas la seule, et je pense que vous allez me manquer. </i><br />
<i><br /></i>
<i>Romane G.</i><br />
<i><br /></i>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1Z8K8p5P7xLIwjvJPJ3DjPaoyza_1fDp-CSO2Q1Y_W6_YmSzJ4hLQecr_36fvd5Gv-OH0wPTR1mOUaYMplOzm4x8_8lBZnFZlIh-GG-9y0tEqXnuoaR-SWs8vJKm7xWB9RWKHnHUCwmY/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1Z8K8p5P7xLIwjvJPJ3DjPaoyza_1fDp-CSO2Q1Y_W6_YmSzJ4hLQecr_36fvd5Gv-OH0wPTR1mOUaYMplOzm4x8_8lBZnFZlIh-GG-9y0tEqXnuoaR-SWs8vJKm7xWB9RWKHnHUCwmY/s1600/images.jpg" height="224" width="400" /></a></div>
<i><br /></i>
<i><br /></i>
<i><br /></i>Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-72082102038225008612012-12-19T05:40:00.000-08:002012-12-19T05:40:40.718-08:00Soleil, Italie, glace - anachronique.Hier soir je suis allée voir le concert de Noël de Radio France. C'était chouette. Mais je veux pas écrire sur ça. Je veux écrire sur ce retour en RER durant lequel il y a eu un tout petit minuscule évènement qui m'a donné envie de... eh bien de tout ce qu'il y a dans le titre. Il y avait une dame, assise à côté de moi, qui sentait la citronnelle. Dans son sac il y avait des draps blancs, qui sentaient la citronnelle. Il était 23h, ça puait la pisse et la fatigue et d'un seul coup, la citronnelle.<br />
<br />
Il y a cinq ans, peut-être moins, je suis partie en Italie. Et dans ma chambre il y avait des draps blanc, et une petite bassine pour se laver la figure, avec une petite serviette en coton blanc pour s'essuyer. Je m'étais crue dans le <i>Hussard sur le toit </i>et je m'étais amusée à me laver comme dans la première scène de ce film (référence, référence, quand tu nous tient, cette image est de plus introuvable sur internet, faut regarder le film en entier et lire le roman tant qu'on y est).<br />
<br />
Alors j'étais dans le RER et je me rappelais tout ça, et puis après j'ai eu dans le coeur du Paolo Conte, et des envies de soleil mais pas le soleil pâle de l'hiver (très beau en soi, qu'on ne se méprenne pas). Non je voulais le gros soleil bien jaune de l'Italie en été, quand on se promène à Rome et qu'on en peux plus, qu'on a les pieds pleins de poussière et qu'on s'assoit à l'ombre d'une petite église pour déguster une glace. Voilà, j'ai envie de Paolo Conte, mais je retourne aux lumières rouges et vertes, à la nuit dès 17h et à mes maths.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<object width="320" height="266" class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" data-thumbnail-src="https://ytimg.googleusercontent.com/vi/7OSXPIH1_iQ/0.jpg"><param name="movie" value="https://www.youtube.com/v/7OSXPIH1_iQ&fs=1&source=uds" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><embed width="320" height="266" src="https://www.youtube.com/v/7OSXPIH1_iQ&fs=1&source=uds" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8166465597098225676.post-35879962393310657172012-12-15T03:31:00.004-08:002012-12-15T04:10:19.913-08:00Nouveau. <div style="text-align: justify;">
Enfin nouveau, j'en sais rien. En tout cas c'est la deuxième fois qu'un de mes projets vidéo est suffisamment abouti pour que je le mette en ligne. D'ici un mois, j'espère pouvoir en mettre un autre et ce sera un vrai court-métrage, un truc qui a été écrit en une nuit et qui est devenu voix, corps, nourriture, image et son. On était d'ailleurs censé le tourner hier soir, mais contretemps. Du coup j'ai fini celui-là. </div>
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<br /></div>
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Je l'ai revue ce matin en la mettant en ligne, juste après avoir appris ce qu'il s'était passé à Newtown. Et ce qu'il y a dans cette vidéo, c'est finalement peut-être tout ce qu'il se passe dans ma tête à chaque fois que je découvre que l'humanité c'est pas trop trop ça. J'sais pas. </div>
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<a href="https://vimeo.com/55664703" target="_blank">https://vimeo.com/55664703</a></div>
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<div style="text-align: left;">
<i>(par contre la qualité est catastrophique je suis dégoûtée)</i></div>
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<br />Romane G.http://www.blogger.com/profile/09142173866392742166noreply@blogger.com0